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A propos des auteurs

  • Martial Van der Linden est docteur en psychologie, professeur honoraire de neuropsychologie et psychopathologie aux Universités de Genève et de Liège. Une partie de ses travaux est consacrée aux effets du vieillissement sur le fonctionnement dans la vie quotidienne, et ce, dans une perspective plurifactorielle et intégrative.
  • Anne-Claude Juillerat Van der Linden est docteure en psychologie, chargée de cours à l'Université de Genève et psychologue clinicienne spécialisée en neuropsychologie. Après 20 ans en tant que responsable à la Consultation mémoire des Hôpitaux universitaires de Genève, elle a créé et dirige la consultation "Vieillir et bien vivre" à la maison de santé Cité Générations.
  • Tous deux ont fondé en 2009 une association du nom de VIVA (Valoriser et intégrer pour vieillir autrement), qui promeut à l'échelle locale des mesures de prévention du vieillissement cérébral problématique.

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 20:45

Nous avons régulièrement mentionné l’intrication de divers facteurs dans le vieillissement cérébral. Ainsi, plusieurs études épidémiologiques ont déjà montré que les personnes de 50 à 80 ans ayant une activité physique régulière ont un risque diminué de présenter des difficultés cognitives dans leur vieillesse. En outre, les personnes conservant une activité physique alors qu’elles vieillissent présentent un déclin cognitif moindre que celles qui restent inactives.

 

Une étude récente de Middleton et al. (2010), qui a porté sur 9554 femmes âgées de 65 ans et plus, a pris en considération la pratique d’une activité physique (auto-rapportée) à divers âges de la vie (à l’adolescence, à la trentaine, à la cinquantaine et durant la période de l’étude) et l’a mise en relation avec le statut cognitif à l’âge avancé (apprécié par le biais d’une version modifiée du MMSE). Il est apparu que le score au MMSE était corrélé au degré d’exercice physique pratiqué à tous les âges, mais plus particulièrement durant l’adolescence : les femmes actives durant leur adolescence présentaient un risque diminué presque de moitié de développer des troubles cognitifs durant leur vieillesse (8,5% vs. 16,7%, AOR =0.65 ; IC 95%=0.53-0.85). Toutefois, les femmes inactives physiquement durant l’adolescence, mais devenues actives par la suite, tirent également profit de ce changement de comportement. Ces résultats restent significatifs après prise en compte du niveau éducatif, du statut marital, de facteurs de risque cardiovasculaires (tabagisme, diabète, hypertension, indice de masse corporelle), ainsi que de la présence de signes dépressifs ou de signes parkinsoniens.

 

Ces données soulignent l’importance de mettre en œuvre des mesures de prévention destinées à favoriser l’activité physique et à lutter contre la sédentarité, et ce dès les premières périodes de la vie.

 

activite-femmes.jpg 

Middleton, L.E., Barnes, D.E., Lui, L.-Y., & Yaffe, C. (2010). Physical activity over the life course and its association with cognitive performance and impairment in old age. Journal of the American Geriatrics Society, 58, 1322-1326.

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