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A propos des auteurs

  • Martial Van der Linden est docteur en psychologie, professeur honoraire de neuropsychologie et psychopathologie aux Universités de Genève et de Liège. Une partie de ses travaux est consacrée aux effets du vieillissement sur le fonctionnement dans la vie quotidienne, et ce, dans une perspective plurifactorielle et intégrative.
  • Anne-Claude Juillerat Van der Linden est docteure en psychologie, chargée de cours à l'Université de Genève et psychologue clinicienne spécialisée en neuropsychologie. Après 20 ans en tant que responsable à la Consultation mémoire des Hôpitaux universitaires de Genève, elle a créé et dirige la consultation "Vieillir et bien vivre" à la maison de santé Cité Générations.
  • Tous deux ont fondé en 2009 une association du nom de VIVA (Valoriser et intégrer pour vieillir autrement), qui promeut à l'échelle locale des mesures de prévention du vieillissement cérébral problématique.

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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 23:01

Dans de nombreuses chroniques de notre blog, nous avons insisté sur l’importance des mesures de prévention visant à différer et atténuer les manifestations problématiques du vieillissement cérébral/cognitif. Ces mesures de prévention (touchant l’activité physique, la gestion du stress, l’alimentation, les risques vasculaires, le diabète, l’activité physique, une vie avec des buts, des activités stimulantes, un réseau social fourni, un bon sommeil, etc.)  peuvent évidemment être mises en place dès le plus jeune âge, mais elles peuvent aussi être bénéfiques quand elles sont installées chez la personne âgée.

L’information des personnes âgées concernant les mesures de prévention doit prendre en compte les différences entre personnes jeunes et âgées dans le traitement des messages de santé.

Ainsi, dans une étude récente, Shamaskin et al. (2010) ont présenté à des personnes jeunes et âgées des brochures d’informations sur la santé qui mettaient plutôt l’accent sur les aspects positifs de la prévention (par ex., « Plus un cancer de la peau est détecté tôt, plus les chances de guérison complète sont grandes »)  ou plutôt sur les aspects négatifs (par ex., « Plus un cancer de la peau est détecté tard, plus les chances de guérison complète sont faibles). Ils ont ensuite comparé, dans les deux groupes d’âge, l’impression suscitée par ces deux types de brochure, ainsi que les souvenirs que les personnes en gardaient.

Les résultats de cette étude montrent que le personnes âgées évaluent les brochures formulées positivement comme étant plus informatives que les brochures formulées négativement. Par ailleurs, elles se souviennent davantage des messages positifs que négatifs. De plus, elles se souviennent plus souvent, de façon erronée, d’un message négatif comme étant un message positif.

Cet effet de positivité se doit d’être confirmé, en particulier quant à son caractère général et à son maintien sur le long terme, ainsi qu’à ses conséquences sur les comportements réels des personnes âgées. Néanmoins, cette étude suggère que la meilleure manière de présenter aux personnes âgées des informations concernant leur santé (dans différents contextes) est de le faire via des messages positifs, qui insistent sur les bénéfices qu’elles peuvent tirer de certains comportements de prévention.

Bien sûr, cela ne suffira pas nécessairement à la mise en place effective de ces comportements. Il s’agit en parallèle de réfléchir aux facteurs psychologiques susceptibles de favoriser la réalisation d’intentions (question sur laquelle nous nous penchons actuellement et qui fera l’objet d’une chronique future), ainsi que sur les facteurs sociaux qui peuvent faciliter la réalisation d’activités de prévention (voir les groupes de marche mis en place par l’association VIVA). 

 

  Marche_VIVA.jpg    ®VIVA 2010

 

Shamaskin, A.M., Mikels, J.A., & Reed, A.E. (2010). Getting the message across: Age differences in the positive and negative framing of health care. Psychology and Aging, à paraître (doi:10.1037/a00118431).

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