Dans une analyse critique des études qui ont exploré, jusqu’en mars 2008, les caractéristiques des personnes centenaires, Cevenini et al. (2008), du Département de Pathologie expérimentale de l’Université de Bologne, concluent que le phénotype du vieillissement est extrêmement hétérogène et peut être décrit comme une mosaïque complexe (voir la figure 1, extraite de l’article des auteurs), résultant de l’interaction, différente selon les organes, entre une diversité de variables environnementales, stochastiques et génétiques/épigénétiques : chaque personne âgée doit ainsi être considérée comme un « singleton » (un sujet unique). Aucun modèle ne peut donc, isolément, être envisagé comme l’étalon-or pour l’étude du vieillissement, y compris du vieillissement cérébral et il s’agit au contraire de prendre en compte la combinaison des résultats obtenus par différents modèles.
Représentation schématique de la mosaïque du vieillissement. Chaque pièce (indiquée par une couleur différente) est altérée différemment par le processus du vieillissement; le degré de cette altération (qui va de négligeable à modérée ou grave), ainsi que sa diffusion (homogène ou fragmentaire), sont indiqués par le nombre et la distribution des points noirs. Une telle mosaïque résulte des interactions complexes et particulières qui ont lieu entre quantité de variables spécifiques environnementales, stochastiques (aléatoires) et génétiques-épigénétiques, qui diffèrent non seulement entre les organes, mais également dans chaque type de tissu et de cellule qui constitue l’organe (tel que représenté par les pièces du puzzle).
Cevenini, E., Invidia, L., Lescai, F., Salvioli, S., Tieri, P., Castellani, G., & Franceschi, C. (2008). Humans models of aging and longevity. Expert Opinion on Biological Therapy, 8, 1393-1405.
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