A celles et ceux qui ne l'auraient pas encore lue, nous attirons votre attentilinkon sur notre chronique récente « Réintégrer le vieillissement cérébral/cognitif problématique dans le cadre plus général du vieillissement ». Elle présente notamment un modèle, récemment publié dans Nature Reviews Neuroscience (Collier, Kanaan, & Kordower, 2011) selon lequel les différents événements cellulaires qui contribuent au vieillissement normal des neurones dopaminergiques de la substance noire sont fondamentalement les mêmes que ceux qui sous-tendent le développement et la progression de la « maladie de Parkinson »...
Ces données soulignent une fois encore la nécessité d'intégrer l'ensemble des prétendues "maladies neurodégénératives" dans le contexte plus général des processus liés au vieillissement cérébral, lesquels sont affectés par de nombreux facteurs non seulement biologiques, mais aussi psychologiques, sociaux, environnementaux... (voir notre chronique « L’évolution du vieillissement cérébral problématique (de la "démence") est très variable tant aux plans cognitif et fonctionnel que psychopathologique »). On s'étonnera dès lors moins de constater que l'actrice américaine Katharine Hepburn, décédée en 2003 à l'âge vénérable de 96 ans, ait pu recevoir selon certains de ses biographes un diagnostic de «maladie d'Alzheimer», alors que d'autres évoquent une «maladie de Parkinson»...
Dans les faits, il existe, surtout à un âge avancé, un recouvrement entre ces deux états ( "maladies"), dont une approche multidimensionnelle et en continuum permet de rendre compte de manière bien plus satisfaisante que l'approche catégorielle dominante.
Collier, T.J., Kanaan, N.M., & Kordower, J.H. (2011). Ageing as a primary factor for Parkinson’s disease: evidence from studies of non-human primates. Nature Reviews Neuroscience, 12, 359-366.
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