Dans un article récent, Weston et al. (2010) ont montré que, parmi 689 personnes ayant reçu un diagnostic de Mild Cognitive Impairment (MCI, ou trouble cognitif léger), 20,8% prenaient des médicaments* dont les effets négatifs sur le fonctionnement cognitif (mémoire, attention...) sont connus : sédatifs, barbituriques, myorelaxants, benzodiazépines, antispasmodiques, traitements de l'incontinence urinaire, etc. Et 5,1% des personnes prenaient même deux médicaments de ce type ou plus.
Ces données s'ajoutent à toutes celles qui montrent que la performance cognitive peut être influencée par des facteurs multiples - inquiétude, ruminations, stress, troubles du sommeil...- et donc que le MCI en tant que catégorie diagnostique spécifique, précurseure de la "démence", n'a aucun sens.
* Qualifiés en anglais de PIM : Potentially Inappropriate Medication - soit des médicaments potentiellement non indiqués.
Weston, A.L., Weinstein, A.M., Barton, C., & Yaffe, K. (2010). Potentially Inappropriate Medication use in older adults with mild cognitive impairment. Journal of Gerontology : Medical Sciences , 65A(3), 318-321.
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